Film : Chronique d'une liaison passagère

Publié le par Pierre-Sauveur.B

L'histoire

Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…

 

Mon regard sur le film

 

Dans une variation subtile sur le sujet rebattu de l'amour adultère, le film d'Emmanuel Mouret a été pour moi un véritable enchantement.

 

 

Par la justesse de ses interprètes, l'épure de son écriture et la finesse de sa mise en scène, il livre un sommet de délicatesse et de sensibilité. Son film porte un étincelant regard sur les désaccords féminin / masculin, avec Sandrine Kiberlain (dans le rôle de la mère célibataire, femme libérée) et Vincent Macaigne (dans le rôle de l’homme marié, un peu gauche) qui jouent subtilement de leurs différences. Leur "jeu de dupes", farfelu et émouvant, est d'une grande délicatesse, avec un art consommé de la suggestion.

La légèreté trompeuse du ton, s'achemine discrètement vers une dernière partie bouleversante : la fin est imprégnée d'une vraie gravité, dans des plans accompagnés d’une musique de Poulenc sur des lieux vides, témoins de leur bonheur passé, qui m'ont fortement secoué. 

Un peu à la manière des Salons de Diderot, "Chronique d’une liaison passagère" m'a incité, par son allure de promenade, à commencer par déambuler avant de me laisser saisir par l'expérience amoureuse particulièrement attachante, avec toute les surprises qu’elle revêt.

 

 

 

 

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