Musique : Chostakovitch et Beethoven

Vu (et surtout entendu) la semaine dernière, dans la salle comble de l'Opéra Berlioz à Montpellier, l'orchestre national de Montpellier Occitanie, dans deux œuvres différentes, la première de Chostakovitch (1906-1975), la deuxième de Beethoven (1770-1825), très intéressantes à opposer :

_ En première partie, Chostakovitch : le Concerto n° 2 pour violoncelle, sobre et introverti,  qui eut comme dédicataire Rostropovitch, lointain prédécesseur de Truls Mørk, l'un des plus brillants violoncellistes de sa génération. Ce soir là, il était interprété par Edgard Moreau

(le violoncelliste Edgard Moreau, né à Paris en 1994, a commencé le violoncelle à 4 ans et appris le piano à 7 ans. Son premier enregistrement est, en 2014, un récital de pièces pour violoncelle et piano. Le 27 novembre 2015, en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre il a interprété la sarabande de la 2ème suite de Bach lors de la cérémonie aux Invalides à Paris. Il a été longuement applaudi, à la fin de sa prestation.)

L'accompagnement était surprenant, sans aucun cuivre à l’exception de deux cors et une batterie de percussions importante, pour maintenir le souffle de la première aux dernières mesures. Il donnait toute sa place au talent d'Edgard Moreau.

_ En deuxième partie, Beethoven et sa ferveur révolutionnaire exprimée dans l'extraordinaire symphonie n° 3, enflammée de dissonances toutes nouvelles à l'époque.

De plus, pour moi, cette symphonie me ramène toujours, quand je l'écoute, à mon adolescence, période où je suis entré dans la musique classique par la découverte de "L'Héroïque", que j'écoutais en boucle sur un petit tourne-disques offert par mes parents. Ce disque a été le premier de mes disques achetés et, comme je n'en n'avais pas d'autres, je le repassais encore et encore, si bien qu'il a fini par s'imprimer en moi de façon indélébile (ce qui a expliqué pendant le concert, quelques larmes discrètement écrasées au coin de l'œil)