FILM : Ashkal, l'enquête de Tunis

Publié le par Pierre-Sauveur.B

Dans un des bâtiments des Jardins de Carthage, quartier de Tunis créé par l'ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics, Fatma et Batal, découvrent un corps calciné. Alors que les chantiers reprennent peu à peu, ils commencent à se pencher sur ce cas mystérieux. Quand un incident similaire se produit, l'enquête prend un tour déconcertant.

 

Mon regard sur le film

"Ashkal, l'enquête de Tunis" est, pour moi, une œuvre bien plus ambitieuse qu'il n'y paraît. L'intrigue est intéressante cependant elle est à placer au second plan. Les dialogues épurés donnent au spectateur tout le temps pour se laisser emporter par les images et la mise en scène d'une grande qualité. C'est un feu d'artifices de plans qui font la plus belle part au décor, "Les Jardins de Carthage", quartier en construction dont le chantier déjà bien avancé mais abandonné au moment de la révolution, s'est laissé envahir par les herbes folles et les tags.

Ce que la presse en dit

Bande à part : Thriller nocturne fantomatique, traversé de fulgurantes immolations, le premier film de Youssef Chebbi fascine autant qu’il perturbe.

 

par Lelo Jimmy Batista dans

Libération : film, à la fois étrange, inquiétant, aux espaces démesurés mais confortables, rassurant, à la manière d’un musée richement meublé dont on se rendrait compte, une fois installés, accoutumés au lieu et à ses bizarreries, que les murs sont en train de se rapprocher et de se refermer sur vous. Un tour de force balancé sans rien de trop (1h30) et avec une infime minutie par Youssef Chebbi [...].

 

par François Cau dans

Mad Movies : Ashkal sait se faire le témoin cinématographique, sensible et dérangeant, de l'entre-deux démocratique dans lequel se trouve précisément la Tunisie, et parvient à le faire résonner à la fois à une échelle beaucoup plus globale et dans des émotions universelles enfouies, libérées par la montée en puissance, toute en discrète maîtrise, vers un climax mémorable.

 

par Baptiste Thion dans

Le Journal du Dimanche : Remarqué à la Quinzaine des réalisateurs, primé au Cinemed de Montpellier, ce polar fascinant révèle un réalisateur talentueux dont l’approche et le style affirmé détonnent dans le paysage tunisien, peu familier du cinéma de genre.

par Ma. Mt dans

Le Monde : Une œuvre sombre et mystérieuse, formellement ambitieuse, qui place d’emblée son réalisateur, né en 1984 dans la capitale tunisienne, dans la galaxie d’un néosymbolisme arabe, misant sur les puissances visionnaires de l’image.

 

transfuge : Youssef Chebbi porte son regard sur un lieu si singulier que toute la fiction s’en trouve retournée [...]. [...] l’urbanité psychogéographique insuffle, avec une économie de moyens remarquable, une dimension immatérielle à l’enquête criminelle, sorte de revers fantastique à l’effondrement politique et collectif.

 

par Hélène Marzolf dans

Télérama : Ouvert aux interprétations multiples, ce film d’une beauté sombre maintient une tension permanente.

 

 

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