L'histoire de la cathédrale d'Oran
C'est une publication de mon ami Mustapha Adnane qui m'a donné l'idée et l'envie de faire cet article sur l'histoire de la cathédrale d'Oran, lieu de culte aujourd'hui devenu lieu de culture, puisque c'est une grande bibliothèque, dans un quartier où la culture s'est également installée dans les anciennes "Galeries de France" à l'architecture inspirée des grands magasins parisiens du XIXème siècle et aujourd'hui transformées en Musée d'Art Moderne (le M.AM.O).
(Pour les familiers, une petite anecdote : c'est dans cette cathédrale que ma sœur et mon beau-frère, aujourd'hui "ensemble comme au premier jour" et âgés respectivement de 88 et 96 ans, ont été mariés le 6 décembre 1950 par l'Abbé Carmous, archiprêtre de l’Évêché d'Oran)
Jusqu'en 1913, l’unique cathédrale d’Oran est l'église Saint-Louis. A cette date, est inaugurée la Cathédrale du Sacré-Cœur.
Les tractations pour l’attribution d’un terrain commencent en 1868
En 1875, l’emplacement de la nouvelle cathédrale est prévu, mais le décret lui affectant un terrain n’est signé qu’en 1899 et le chantier ne commence qu’à partir de 1903.
La Cathédrale du Sacré-Cœur fut édifiée de 1904 à 1913, elle est l'oeuvre de Albert Ballu, alors architecte officiel du gouvernement français en Algérie.
L'architecture de la cathédrale est de type romano-byzantin, une architecture qui se fond parfaitement dans la ville d'Oran.
La structure de l'édifice est en béton armé.
C'est la première fois que cette technique est utilisée en territoire français pour construire une église.
La réalisation de la cathédrale est surtout due à Monseigneur Cantel, à l'époque évêque de la ville d'Oran qui en avait fait sa priorité. A sa mort en 1910, il lègue toute sa fortune pour l'achèvement des travaux de construction.
La place devant la cathédrale a accueilli en 1935 une statue de Jeanne d'Arc.
A partir de cette date, elle fut associée, dans l'esprit des oranais, à l'édifice religieux. Aujourd'hui, comme nombre de Pieds Noirs, elle a aussi été rapatriée (en 1964), à Caen, sur la place de la Résistance.
Après l'indépendance de l'Algérie, l'édifice devient une bibliothèque. La ville a promu l'édifice au rang de monument historique de la ville d'Oran.
