Livres : La nuit sans fin, de Thierry Horguelin

Pour moi, découvert par le biais de l'un de mes ateliers d'écriture ("La boutique d'écriture"), je me suis intéressé à l'auteur Thierry Horguelin, dont j'ai lu "La nuit sans fin"

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Il s'agit d'un recueil composé de sept nouvelles dont le fil conducteur est un jeu étrange entre l'espace et le temps, renforcé par le thème de la répétition.

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Nouvelle 1 : "Contretemps"

Un élément déclencheur entraîne une série d’événements sur le temps d'une journée et se répète le lendemain.

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Nouvelle 2 : "Le Grand Transparent"

Le narrateur est introduit dans une bibliothèque entièrement transparente tout en haut d'une tour où il ne joue qu'avec l'espace. 

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Nouvelle 3 :

"La nuit sans fin", titre éponyme du recueil, met en scène un homme qui s'évanouit et se réveille dans différents lieux et différentes époques de manière répétée. Un homme trop curieux traverse des couloirs

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Nouvelle 4 :

"Le souffleur" est  l'histoire d'un homme s'introduisant dans des souterrains jour après jour en transcendant les époques. 

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Nouvelle 5 :

"L'affaire Dieltens" raconte une étrange enquête autour d'un tableau.

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Nouvelle 6 :

"L'homme à l'anorak rouge : le personnage principal est un insomniaque dépressif qui tient un rendez-vous nocturne avec une série TV tous les mardis.

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Nouvelle 7 :  "L'ennemi", un paranoïaque fuit son Némésis selon un modèle qu'il a établi.

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Dans son jeu avec la répétition, Thierry Horguelin va encore plus loin : à la fin de la première nouvelle, il renvoie le lecteur au début de l'histoire, de même que dans la dernière, pour former un lien dans l'ensemble du recueil, une boucle qui met encore en avant le thème de la répétition.

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Chacune des nouvelles est liée à un aspect de ce que l'on pourrait appeler la "culture de la fiction" : théâtre, littérature, série TV tiennent une place importante dans la vie culturelle. Tout bon ouvrage de fiction efface les limites entre fantastique et réalité, et La nuit sans fin n'y fait pas exception.

Sauf qu'à la différence d'autres récits du genre, La nuit sans fin procède de manière consciente à un effacement de la frontière fiction/réalité à l'intérieur de l'habituel ; lorsqu'un spectateur regarde une série télé, n'est-il pas aspiré dans cet autre monde? Une pièce de théâtre ou un ouvrage de littérature ne traversent-ils pas les temps pour réapparaître aux nouveaux spectateurs ou lecteurs ?

Néanmoins, "La nuit sans fin", n'atteint pas les sommets de la littérature. Malheureusement, de mon point de vue, le style plutôt lourd empêche les idées magiques de l'auteur de s'envoler. De plus, les chutes sont souvent prévisibles, ce qui m'a quelque peu déçu.