Ma place

Publié le par Pierre-Sauveur.B

Une mouche, je l'entends pirouetter à bonne distance, comme pour respecter nos bulles respectives, imprévisible dans son trajet, irrégulière dans sa spirale.

Le vent dans un pin, tout proche, juste le chuintement de son circuit entre les aiguilles de l'arbre... bruissement indéfinissable, un murmure trop faible pour faire frémir le conifère.

 

 

 

 

Des oiseaux : en bons représentants de leur espèce, ils gazouillent, un pépiement incessant,

à la fois mélodieux, obsédant, lancinant, je me demande ce qu'ils se racontent : est-ce qu'ils s'écoutent? Est-ce qu'ils se répondent?

 

 

Un bruit de voix me parvient : un groupe de randonneurs en pause pas très loin de moi, moins discret que l'insecte, plus envahissant que le vent, plus bruyant que les oiseaux. Ils s'interpellent bruyamment en tenant des propos plus ou moins égrillards, voire libidineux.  Pourquoi suis-je davantage dérangé par ceux de mon espèce ?

 

 

Des coups au loin, peut-être des élagueurs dans la forêt, des cantonniers sur le chemin...

 

 

Un papillon, je sens sa caresse sur ma joue... Temps de solitude.

 

Très important : rester à mon écoute et à celle des autres, trouver ma place dans la chaîne sans fin de la vie. 

Choix, renoncements, quintessence amicale, relations... libératoires, pour me sortir d'une obligation, d'une dette? Libératrices, pour me soulager d'une oppression, de l'invasion étrangère de ma sphère de vie?

Le lien social, bilan, recherche d'une avancée dans ma galaxie relationnelle avec toutes ses fragilités, ses impermanences et sa place centrale dans mes pensées.

Publié dans La tête à l'envers

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