Film : Jeanne Du Barry

L'histoire :

Jeanne est une fille du peuple qui rêve de gravir l’échelle sociale. Elle met à profit ses charmes pour sortir de sa condition et devient courtisane, fréquente les salons mondains. Son amant le comte Du Barry qui tire profit des aventures de Jeanne, souhaite la présenter au Roi. Il organise la rencontre et celle-ci dépasse ses attentes : entre Louis XV et Jeanne, c’est le coup de foudre… Avec la courtisane, le Roi retrouve le goût de vivre – à tel point qu’il ne peut plus se passer d’elle, il décide d’en faire sa favorite officielle. Scandale à la Cour : aucun courtisan, à Versailles, ne veut côtoyer une fille des rues...

mon regard :

Maïwenn a voulu faire une adaptation du destin tumultueux de la dernière favorite de Louis XV. J'ai découvert le portrait d'une femme éprise de liberté, d’indépendance, d’amour et les usages de la Cour, détaillés avec une précision remarquable : un plongeon dans le protocole royal, par des séquences souvent comiques, comme le lever du roi, les reculs à petits pas sautés (pour ne pas tourner le dos au monarque) ou l’examen gynécologique d’une courtisane pour décider si elle est "digne de la couche royale".

Le film m'a également frappé par son romantisme, son lyrisme, ses décors et costumes somptueux, ses dialogues ciselés dans une langue libre et légère, empreinte d'une grande modernité.

Maïwenn a aussi soigné ses personnages secondaires : le comte du Barry (Melvil Poupaud, cynique), le valet du roi, méticuleux (Benjamin Lavernhe, attachant), la fille de Louis XV (India Hair, d’une méchanceté qui évoque celle des sœurs de Cendrillon).

J'ai cependant, une réserve sur le choix de Johnny Depp et son accent américain, discret mais présent, qui m'a dérangé. Il y a tant d'acteurs français qui auraient pu tenir le rôle de Louis XV ! Je ne comprends pas ce choix et je le regrette.