:::::La communion:::::

Publié le par Pierre-Sauveur.B

Déjà une semaine que j'ai vu ce film (le 9 mars 2020), à une époque d'avant le confinement du Corona-virus qui paraît déjà si lointaine !

J'avais commencé et presque terminé un article mais les événements m'ont fait mettre son édition de côté.

Devant rester enfermé chez moi, comme des millions d'autres personnes en Europe, je le termine et le publie aujourd'hui, mais sans grand plaisir.

Inspiré d’une histoire vraie, le film de Jan Komasa (son troisième) interroge sur le rapport à la foi dans une Pologne encore très attachée à ses traditions.

Tiraillé entre ses pulsions physiques et sa volonté de rédemption, Daniel, le personnage central interprété par  Bartosz Bielenia, donne une intensité impressionnante à son rôle de prêtre.

Je me suis complètement fait prendre dans son jeu.

D’abord désorientés par son style atypique, les habitants du village vont tomber sous le charme du jeune prédicateur charismatique, à la ferveur quasi-mystique, qui sait les écouter et apaiser leur peine.

Le film, en permanence sous tension, montre comment l’imposteur se révèle plus efficace que son prédécesseur en faisant parler son humanité plutôt qu’en respectant les règles de l’institution.

Daniel réussit à ramener la paix dans la communauté villageoise blessée et divisée, tout en trouvant le moyen de racheter ses propres fautes. La menace d’être à tout moment démasqué, poursuivi par son destin (retour en prison aux conditions insoutenables), m'a tenu en permanence dans un sentiment d'angoisse et d’urgence électrisante.

Entre violence et rédemption, l'histoire de ce délinquant se faisant passer pour un prêtre, me fait m'interroger sur le rapport à la foi dans la Pologne conservatrice décrite par Jan Komasa.

Le réalisateur Jan Komasa

Publié dans FILMS

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