Théâtre Adieu Monsieur Haffmann

Publié le par Pierre-Sauveur.B

J'ai eu la chance de découvrir une pièce de Jean-Philippe Daguerre, Adieu Monsieur Haffmann (merci à ma fille qui me l'a signalée pour l'avoir vue l'an dernier à San Francisco, dans le cadre de la programmation-théâtre du Lycée Français) avec une diffusion sur France 5, le 28 août, de la version du Châtelet en 2018. (la pièce est reprise à partir du 3 Septembre, au Théâtre De L’Oeuvre à Paris avec la distribution de la création)

Pour moi, Adieu Monsieur Haffmann est un petit bijou théâtral rare. L’écriture de  J-P Daguerre, combinée à sa mise en scène très originale avec des décors sombres et dépouillés, transmet tout au long d'un huis-clos captivant, les peurs, les angoisses, les bassesses, la perversité qui faisaient le quotidien de la France sous l'occupation nazi en 1942. J'ai tour à tour éclaté de rire et pleuré (oui, je sais, je pleure facilement), été tendu, choqué, écœuré parfois, par certains propos mais surtout ému par l’humanité qui se dégage de tous les personnages, des meilleurs comme des pires, des "gentils" comme des "méchants".

L'histoire commence en Mai 1942 : Joseph Haffmann, un bijoutier juif à Paris propose à son employé Pierre Vigneau, pour sauver sa boutique et sa vie de devenir le propriétaire de sa bijouterie et d'être caché dans sa propre cave dans l'attente de jours meilleurs. D’abord réticents, Pierre et sa femme Isabelle qui ne peuvent pas avoir d'enfant,  acceptent à condition que le patron fasse un enfant à Isabelle. La cohabitation se passe bien jusqu'au jour où, l'intervention de Joseph ne réussissant pas tout de suite, une tension naît entre les Vigneau et Joseph...

Je ne suis pas sorti indemne de cette pièce où tant de thèmes sont abordés qui me font être en questionnement sur le fonctionnement humain, un fonctionnement toujours bien complexe et souvent paradoxal.

 

Publié dans Théâtre

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