Great Freedom

Publié le 21 février 2022 par Pierre-Sauveur.B

L'histoire

Le réalisateur, Sebastian Meise, s'est inspiré d'une histoire vraie :

Derrière un drame carcéral, cru, brutal, sans concession ni pudeur, mettant en scène une lutte de pouvoir mentale et physique en prison, se dessinent des histoires d'une grande humanité, soulignant un poignant besoin d'amour, des besoins universels par leur intensité et leur justesse, quelles que soient les circonstances, quels que soient les lieux, quels que soient les hommes.

Hans Hoffmann est gay, dans l’Allemagne d’après guerre où l’homosexualité est illégale selon le paragraphe 175 du Code pénal qui prolonge la criminalisation nazi des homosexuels (rendu moins punitif en 1969 mais abrogé seulement en 1994).

Hans s’obstine à vivre sa sexualité, à la recherche de sa liberté, même en prison. Si le régime nazi est bien tombé, les lois, elles, sont restées les mêmes. Malgré les moqueries et préjugés auxquels il fait face en milieu carcéral, il refuse de céder aux pressions et assume pleinement son orientation.

Son compagnon de cellule, menaçant au départ, finit par apprécier Hans pour ce qu'il est, un homme soigné, cultivé, sensible, honnête envers lui-même et envers les autres.

Ce que j'en pense

Le film a été distingué par le jury "un certain regard" (voir ci-dessous les récompenses), lors du dernier Festival de Cannes, qualifié de choc salutaire rude et magnifique.

Le réalisateur aborde le sujet sans détour, avec tact. La crudité de la mise en scène prend alors, au fur et à mesure, une ampleur romanesque bouleversante. Sur un fond de violente noirceur, le film fait surgir la lumière d’une humanité consolatrice, avec une fin totalement bouleversante, donnant matière à réflexion sur la liberté et le respect des choix de chacun.