::::Film:::: N° 10

L'histoire :

Günter (Tom dewispelaere), trouvé dans les bois en Allemagne à l’âge de quatre ans, a grandi dans une famille d’accueil. Une quarantaine d’années plus tard, il mène une vie normale : il gagne sa vie comme acteur de théâtre, passe du temps avec sa fille Lizzy (Frieda Barnhard), a une liaison avec une femme mariée (Anniek Pfeifer), épouse de son metteur en scène (Hans Kesting). Lorsqu’un homme sur un pont lui chuchote un mot étrange à l’oreille, il commence à s’interroger sur ses origines.

Mon regard : 

Trois récits coexistent dans ce drôle de long-métrage. Le premier relate le quotidien d’un comédien ayant une liaison secrète avec une autre comédienne, elle-même épouse du metteur en scène. Le deuxième raconte la recherche maternelle du protagoniste. Le troisième ne peut être livré ici car il s’ouvre sur des perspectives totalement insoupçonnables.

Le genre de ce film : farce sociale? science-fiction? drame familial? pamphlet politique? Le fait religieux en prend pour son grade tandis que l'histoire oscille entre rire, cynisme et fantastique. Je ne me suis pas interrogé sur la vraisemblance mais me suis laissé embarquer dans ce drôle de conte à la limite du surréalisme.

Alex van Warmerdam a réalisé un film original et déroutant, débordant de romanesque et d'imagination. La tonalité froide de la mise en scène va à l’essentiel, sans fioriture car l’enjeu n’est pas de susciter de l’émotion (les personnages, ne sont pas vraiment attachants). L'objectif est de susciter l’émerveillement et la curiosité, dans un univers tortueux, étrange. C'est là, exactement l'état dans lequel j'étais en sortant du film.