::::film:::: l'homme qui a vendu sa peau

Publié le par Pierre-Sauveur.B

L'histoire :

Sam Ali, jeune syrien sensible et impulsif, fuit son pays pour le Liban afin d’échapper à la guerre. Pour se rendre en Europe et vivre avec l’amour de sa vie, il accepte de se faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde. En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.

 

Mon regard :

L'homme qui a vendu sa peau, de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, est une fable originale, restant cependant très actuelle (inspirée d'une histoire vraie), avec son héros syrien au tatouage dans le dos. L'histoire est universelle par son thème, récurrent dans la littérature et le cinéma : le pacte méphistophélique.

J'ai ressenti le film comme parfaitement fidèle à notre époque où, hélas, les marchandises circulent mieux que les individus. Il a aussi un formidable regard sur le pouvoir et les limites de l'art, avec son caractère provocateur et mercantile. 

Ceci fait que, pour moi, L'homme qui a vendu sa peau peut-être considéré comme un cousin lointain d'une récente Palme d'Or, The Square.

La dignité de l'homme et sa liberté relative face à une société cynique et récupératrice sont au cœur du récit, admirablement construit, qui m'a mené de surprise en surprise. 

 

Une histoire d'amour, plus convenue, s'y ajoute, ramenant un peu d'humanité dans ce monde où la dictature de l'instant, de la publicité et du buzz imposent leur loi.

Remarquablement scénarisé par sa réalisatrice, L'homme qui a vendu sa peau est aussi un bel objet esthétique, mis en scène avec une grande finesse.

Outre Monica Bellucci, très sobre, le film permet à deux acteurs peu ou pas connus de briller : Dea Liane et surtout l'ébouriffant Yahya Mahayni qui porte littéralement le film... sur son dos

 

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