:::film:::Fête de Famille:::

Publié le par pierre-sauveur B

"Aujourd’hui c'est mon anniversaire et j'aimerais qu'on ne parle que de choses joyeuses."


Andréa ne sait pas encore que l'arrivée « surprise » de sa fille aînée, Claire, disparue depuis 3 ans et bien décidée à reprendre ce qui lui est dû, va bouleverser le programme et déclencher une tempête familiale.

Fête de famille est la onzième réalisation de Cédric Kahn.

Le metteur en scène explique pourquoi il a voulu s’atteler au très cinématographique genre du film de famille : 

"Je portais cette histoire en moi depuis longtemps, peut-être même depuis toujours et qu’il m’a fallu tout ce temps et tous ces films pour m’autoriser à la raconter. Mais à partir du moment où ça s’est imposé, tout est allé très vite. À l’automne 2017, alors que je venais de terminer La Prière, j’ai écrit un premier traitement d’une vingtaine de pages que j’ai fait lire à Sylvie Pialat, la productrice, qui a immédiatement eu l’intuition que ce projet devait voir le jour vite, comme si elle avait senti à la fois une urgence et un risque de recul. Et à partir de là, tout s’est enchaîné très rapidement : l’écriture du scénario, la recherche des acteurs et des financements, jusqu’au tournage qui a commencé peu de temps après. Pour moi qui suis d’une nature lente, ça a été un peu vertigineux mais je l’ai pris comme un défi."

 

Fête de famille est construit en trois actes et les dialogues sont abondants. Le dispositif du film emprunte au théâtre mais Cédric Kahn n'avait pas pour intention de faire « théâtre ». Il précise : "La théâtralité vient également des personnages eux-mêmes puisqu’on a le sentiment qu’ils se mettent en scène, qu’ils jouent parfois un rôle qui leur est imposé, avec un côté presque vaudeville par moments. Et concernant les deux mises en scène qui interviennent au cours du récit (le film de Romain et la pièce d’Emma), elles fonctionnent comme des poupées russes, qui permettent de donner de la perspective au récit. Elles offrent aussi une forme d’exutoire, un peu comme si la fiction devenait le dernier rempart contre la folie."

 

 

 

 

Cédric Kahn voulait raconter l'histoire d'une famille un peu dingue mais aussi très joyeuse, où chacun peut exprimer sa fantaisie, sa créativité. "Ils ont entre eux des rapports très durs, très cash, se balancent parfois des choses terribles, mais c’est leur façon à eux de s’aimer. Je voulais que ce soit très vivant, très « tripal », avec des enfants qui ne se tiennent pas, boivent du vin, grimpent sur les tables, des adultes qui se conduisent", note-t-il.

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