::::film:::: Pas de vagues
L'histoire
Julien est un professeur jeune et volontaire qui essaie de créer du lien avec sa classe en prenant sous son aile quelques élèves, dont la timide Leslie. Ce traitement de faveur est mal perçu par certains camarades qui lui prêtent d'autres intentions. Julien est accusé de harcèlement. La rumeur se propage. Le professeur et son élève se retrouvent pris chacun dans un engrenage. Mais devant un collège qui risque de s'embraser, un seul mot d'ordre : pas de vagues...
S’inspirant de son expérience personnelle, le réalisateur Teddy Lussi-Modeste bâtit (en collaboration avec Audrey Diwan) un scénario complexe qui dissèque avec intelligence l’engrenage de la lâcheté, de la misère et de l’inculture conduisant à des situations inextricables dans lesquelles tous sont perdants. Pourtant, il ne s’agit pas là de régler des comptes.
Je vois ce film comme un message d’espoir, celui de réconcilier élèves et professeurs pour créer un socle commun capable de déconstruire tous les ressentiments qui nous opposent les uns aux autres.
La mise en scène sobre mais précise, parsemée de tension et d'émotion jusqu’à l’implosion finale m'a totalement convaincu.
François Civil, avec son allure juvénile et sa candeur, donne au jeune enseignant idéaliste toute sa complexité et son implication attachante. Remarquable d’authenticité, il n’a eu aucun mal à me faire partager sa détresse et ses interrogations, appuyé par le jeu parfait de son compagnon interprété par Shaïn Boumedine.
Avec "Pas de vagues", Teddy Lussi-Modeste propose une réflexion universelle sur les dérives de nos sociétés qui privilégient, depuis déjà longtemps, la bien-pensance à la vérité, laissant ainsi se répandre un sentiment d’injustice néfaste à la bonne marche de la démocratie.
