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Publié le par Pierre-Sauveur.B

Alors que nous entrons, en France, dans le pic du coronavirus en ces jours d'avril 2020, je me sens attiré par le requiem de Fauré. Le compositeur ayant connu la guerre franco-prussienne dans laquelle il s’était engagé en 1870 pour lever le siège de Paris, a été dans son requiem, fortement marqué par cet épisode de vie.

Les écritures anciennes disent que Dieu nous a fait à son image. Aussi, même dans les moments les plus sombres, l’homme, croyant ou athée, peut créer et vivre dans une beauté qui lui fait approcher la gloire, l'amour et le mystère de Dieu.

 Le requiem de Fauré en est une illustration! Cette oeuvre est pour moi un temps suspendu entre terre et ciel où je me sens hissé vers les plus hautes sphères de l'esprit, vers les cercles les plus sacrés du ciel. Je suis frappé par le côté indescriptible de ce que j’accueille, mélange de surprise, d'adoration, de peur, d'acceptation.

En ce mois d'avril 2020, quand, de ma fenêtre, je regarde la rue désertée, j’imagine toutes les fenêtres alentour, derrière lesquelles sont confinés, comme moi, des hommes, des femmes, des enfants. Comme moi, ils ne savent pas ce que va être le proche avenir, dans combien de temps la vie reprendra son cours normal. L'angoisse est là, sournoise, perfide. 

Pour braver l'inquiétude, j'ai choisi d'écouter cette oeuvre: j'ai augmenté le volume et j’ai laissé la musique glisser sur ma peau, flotter à travers l’appartement puis descendre en moi jusqu'au plus profond de mes tripes...

Quand tout a été terminé, je me suis senti apaisé, calme, en paix avec moi-même... Magie de la musique!

Publié dans MUSIQUES, effet des faits

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