pour ceux qui croient que...

Publié le par Pierre-Sauveur.B

pour ceux qui croient que...

J'entends souvent, quand je suis en France, les jérémiades de ceux qui trouvent qu'ailleurs l'herbe est plus verte mais qui, hélas, ne vont pas vraiment voir ailleurs.

Pour la covid 19 comme pour beaucoup d'autres sujets, je me désole de voir l'énergie investie pour critiquer, reprocher, censurer, dénigrer, condamner, réprouver, etc, avec pour seules réponses, les "n-y-a-qu'à" ou les "faut qu'on" (émises souvent par de vrais cons)

A tous ces gens, j'offre cet article paru le du 30 juin 2020 dans "le 24 heures", le quotidien historique de Lausanne et du canton de Vaud après la recrudescence de cas de covid 19 en Suisse. 

Si personnellement je préfère la méthode "à la française plutôt qu'à la suisse" (attendons, ne nous pressons pas, n'allons pas trop vite, réfléchissons... pendant que le virus ne chôme pas), je vous souhaite une bonne lecture et surtout une belle réflexion sur le sujet.

Les autorités responsables se veulent attentives mais pas alarmistes.

Ne pas se hâter. Garder la tête froide. Et éviter de prendre des mesures mal ajustées. Voilà en somme ce que prône le Conseil d’État vaudois, alors que le nombre de cas positifs au Covid-19 en Suisse augmente, avec une soixantaine de contaminations annoncées mardiLe conseiller fédéral Alain Berset rappelle ce que dit la loi: il appartient aux Cantons de prendre les mesures nécessaires pour éviter une nouvelle flambée. Le cas d’une école dont les profs sont en quarantaine, mais aussi celui d’un club zurichois devenu foyer pour le virus font monter la pression sur les élus. 

Dans le canton de Vaud, huit cas étaient signalés le 29 juin. La présidente du Conseil d’État, Nuria Gorrite, ne se précipite pas pour autant sur des mesures et rappelle la méthode qui prévaut depuis le début de la crise sanitaire. «Nous allons d’abord auditionner le médecin cantonal pour avoir des informations sur la propagation du virus. Ensuite, toutes les mesures prises le seront non pas sur le coup de l’émotion ou de l’injonction, mais dans une logique sanitaire.» De quelles mesures parle-t-on? Du port du masque, évidemment. Mais il pourrait aussi être question, indique la ministre socialiste, «d’améliorer la traçabilité ou encore de renforcer le respect des distances sanitaires». Nuria Gorrite insiste: «Le but est d’éviter de devoir prendre à nouveau des mesures drastiques et de prononcer des fermetures.» Pour cela, la ministre rappelle que si la courbe est effectivement aplatie, «il faut maintenant apprendre à danser autour de ce virus et ne pas le laisser gagner». En somme: l’effort général de respect des consignes sanitaires ne doit pas se relâcher. Car il n’y a pas que les bars et les boîtes de nuit (rappel : les discothèques lausannoises ont rouvertqui pourraient faire les frais de nouvelles restrictions: églises, transports, espace public en général, magasins Partout où la promiscuité est possible, elle doit être évitée. À Lausanne, le syndic (le maire) Grégoire Junod attend les consignes venues d’en-haut. Et ne cède pas non plus à l’alarmisme. «Depuis le début, la position de la ville est la même: l’autorité sanitaire, c’est le Canton ou la Confédération. Nous nous en tenons donc aux directives émises. Il ne ferait pas de sens que chaque commune y aille de sa petite musique.»

Le week-end dernier, un relâchement s’est pourtant fait sentir, dans la capitale vaudoise comme ailleurs. Des centaines d’intervention de police ont dû avoir lieu dans l’espace public. Pas de quoi inquiéter les responsables de la sécurité? Le municipal lausannois Pierre-Antoine Hildbrand indique qu’«un accent particulier sera mis sur les contrôles ces prochains jours». Tous types d’établissements confondus, Lausanne a réalisé, depuis le 14 avril, 835 «contrôles Covid». Et combien de remises à l’ordre et de dénonciations? «Relativement peu, répond le libéral-radical. Mais, reprend-il, on constate un relâchement parmi les clients. Si une très grande majorité d’établissements jouent totalement le jeu, certains testent les limites…»

Le municipal de la Sécurité et de l’économie dit surveiller de près les chiffres de la contamination. Et replace la période actuelle dans son contexte habituel: «La fin de l’école, le début de l’été, c’est toujours des moments où les gens sortent, où il y a une soif de faire la fête. Cette année, c’est couplé à la crise que nous avons vécue. Alors nous devons être vigilants.» Les Lausannois croiseront donc plus souvent, ces prochains soirs, la police et les quatre membres de la Brigade de la vie nocturne et de prévention du bruit.

 

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