Le lac des cygnes

Publié le par Pierre-Sauveur.B

J'ai eu le bonheur de voir "le lac des cygnes", un ballet extraordinaire revisité par le grand chorégraphe Angelin Preljocaj, à l'opéra Berlioz. Le premier quart d'heure a été difficile pour moi car j'ai essayé d'en comprendre l'intrigue sans en avoir les ficelles. Puis, à partir du moment où j'ai renoncé, je me suis laissé embarquer dans un merveilleux récit, d'une esthétique parfaite.

Il me serait difficile d'en dire davantage pour expliquer, je préfère reprendre l'article d'un critique professionnel de "l'Art-vues" (que j'aurais dû lire avant le spectacle) : 

 

Du 2 au 5 mars 2022, le chorégraphe Angelin Preljocaj offre une vision résolument contemporaine du Lac des cygnes. Sur la musique de Tchaïkovski, le Preljocaj Ballet multiplie les tableaux et nous plonge dans une version écologiste et moderne du conte. 

Après Blanche-Neige, ou Roméo et Juliette, Angelin Preljocaj continue de faire rêver le public à travers des créations féériques en reprenant le célèbre Lac des cygnes. Car, s’il revisite l’histoire originale pour l’adapter à notre monde contemporain Preljocaj conserve l’histoire d’amour entre Siegfried et Odette.

L’intrigue est toutefois replacée dans le contexte de la société capitaliste et des drames écologiques de notre époque. Rothbart, le sorcier de la version originale, devient ainsi un industriel piétinant la nature pour y exploiter les énergies fossiles. Odette semble contrarier ses plans et il la change finalement en cygne. 

La scénographie, la chorégraphie et la musique, font également basculer le ballet dans le XXIᵉ siècle. Les danseurs, exécutent parfaitement les mouvements imaginés par Angelin Preljocaj qui a réécrit toute la chorégraphie tout en conservant certains traits chorégraphiques de la version originale de 1895, de Marius Petipa et Lev Ivanov.

 

La scénographie vient appuyer la dimension contemporaine de l’histoire, notamment à travers la vidéo. Des projections constituent le décor changeant, vivant, qui accompagne les danseurs et plongent les spectateurs tantôt dans une ville aux gratte-ciel en construction, tantôt au bord d’un lac détruit par les machines d’extractions de pétrole.

 

Enfin, si les compositions de Tchaïkovski rythment la quasi-intégralité du ballet, des pulsations électroniques viennent bouleverser les codes et plongent Le Lac des cygnes dans le XXIᵉ siècle. 

Une revisite majestueuse qui rend hommage à la version originale de l’un des ballets les plus mythiques du répertoire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Clic ci-dessous pour extrait vidéo

Publié dans Spectacles

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