::::film:::: Le successeur

L'histoire

Ellias, le nouveau directeur artistique d’une maison de Haute Couture française, apprend que son père, qu’il ne voit plus depuis de nombreuses années, vient de mourir d’une crise cardiaque au Québec où il se rend pour régler la succession. Il découvre alors qu’il a hérité du pire...

Mon regard

Xavier Legrand décortique la douleur au masculin : comment L’homme est-il aussi le bourreau de l’homme ?

Il y a pour moi dans ce film, une dimension transgénérationnelle d'une grande puissance, une sorte de fatalisme dans la construction du personnage d’Ellias (interprété par Marc-André Grondin au physique "Ullielesque"), qui mène celui-ci malgré lui, à sa ruine.

Xavier Legrand représente au travers d'une spirale, la métaphore de l’héritage paternel : le film commence sur la spirale d'un défilé de mode où les mannequins semblent surréalistes et, à partir de là, la vie d’Ellias va devenir un long chemin de croix jusqu'à la porte de l’enfer, dans la maison où la cave renferme un terrible secret.

Certaines scènes m'ont fait penser à Alfred Hitchcock qui utilisait la psychanalyse comme moteur de ses œuvres (des éléments pulsionnels cachés qui refont surface).

Plus qu’un simple thriller néo noir, je vois dans "Le successeur" une réflexion sur la transmission, au travers d’un homme qui se bat contre l’indicible et l'insoutenable.

Reste maintenant à "choisir ma fin" sur ce film d'une grande maîtrise où j'ai encore des questions à me poser en sortant de la salle.