20juin2012/coup d'aile: qui a tué l'UMP?

Publié le par pierre-salvador

 

à ceux de mes chers amis suisses... qui se reconnaîtront !

c'est pas moi qui le dit :

c'est le "24 heures" de Lausanne !

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La Une | Mardi 19 juin 2012 | Dernière mise à jour 10:03
 

 

ANALYSE

Comment Nicolas Sarkozy a tué l’UMP

Par Jean-Noël Cuénod, correspondant à Paris. Mis à jour le 18.06.2012 

En «collant» au discours du Front national, le président sortant n’a fait que rendre acceptables les thèses xénophobes dans l’esprit d’un nombre croissant d’électeurs et semer la désunion au sein de son propre camp.

Nicolas Sarkozy peu après la passation de pouvoir.

Nicolas Sarkozy peu après la passation de pouvoir.
Image: AFP


Par sa constitution même, l’UMP ne pouvait pas supporter une telle dérive. Créée en 2002, l’Union pour un mouvement populaire est la réunion des deux principaux courants de la droite française, d’une part le RPR héritier du gaullisme conservateur, d’autre part l’UDF - DL europhile, centriste, sociale et libérale. En tirant cette toile délicate vers l’extrême droite, Nicolas Sarkozy l’a déchirée sans espoir de la recoudre telle qu’elle était. Dès lors, c’est toute la droite, du centre à l’extrême, qui va se recomposer sur les ruines de l’UMP. A ce propos, le congrès de ce parti en novembre prochain sera passionnant à suivre.
L’UMP est morte. Ou du moins, la forme actuelle de cette vaste formation de la droite démocratique française a été anéantie par l’ancien président. La ligne qu’il a imposée à son parti depuis le discours de Grenoble le 30 juillet 2010 s’est révélée mortifère. En «collant» au discours du Front national, il n’a fait que rendre acceptables les thèses xénophobes dans l’esprit d’un nombre croissant d’électeurs et semer la désunion au sein de son propre camp.

Même si elle a abouti à la double défaite de la présidentielle et des législatives, la ligne droitière de Sarkozy demeure soutenue par nombre d’élus et de sympathisants de l’UMP, notamment dans l’Est. On ne saurait donc exclure l’apparition d’un pôle d’extrême droite qui grouperait le FN et les éléments xénophobes de l’UMP.

La partie gaulliste ex-RPR devrait retrouver ses bases conservatrices tout en rejetant les idéologies racistes qui sont incompatibles avec sa profession de foi. Mais ce néogaullisme ne saurait reconquérir ses électeurs sans l’apport d’un pôle centriste social libéral. Or, le centre a bien du mal à exister en France. Sa reconstitution est pourtant indispensable afin que le néogaullisme ne soit pas réduit au face-à-face avec une extrême droite qui se trouve en pleine phase ascendante.(24 heures)

Publié dans Réflexion

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