Jean de la Fontaine, au secours !

Publié le par pierre-sauveur

Jean de la Fontaine, au secours !

Je n'aborde en général pas de thème politique dans mon blog mais depuis quelques jours, je suis harcelé de fausses nouvelles, "vidéo à l'appui", sur les tristes événements vécus en France...

En ces temps de "révolution" et de volonté, pour beaucoup, qu'ils soient des naïfs ou des activistes convaincus, amateurs de propagande anarchiste ou gros consommateurs de false-news, je suggère une petite réflexion sur l'avenir que certains souhaitent pour la France et sur ce qui arrive en Italie, au Brésil et ailleurs... Révoltons nous mais ne nous trompons pas de révolte, car certains rêvent déjà de lendemains "qui chantent".

Pour ma part, je relis avec angoisse cette fable de La Fontaine : 

Jean de la Fontaine, au secours !
Les Grenouilles qui demandent un roi


Les grenouilles se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique :
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S'alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau.
Or c'était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s'aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant ;
Une autre la suivit, une autre en fit autant :
Il en vint une fourmilière ;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue :
« Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue. »
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir ;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire :« Eh quoi ? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement ;
Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire.»

Jean de La FontaineFables

Jean de la Fontaine, au secours !
Jean de la Fontaine, au secours !
Jean de la Fontaine, au secours !
Jean de la Fontaine, au secours !
Jean de la Fontaine, au secours !
Jean de la Fontaine, au secours !
Jean de la Fontaine, au secours !
Jean de la Fontaine, au secours !

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